Yayoi KUSAMA

Yayoi Kusama

Biographie

Yayoi KUSAMA est née dans le Japon traditionnel des années 20. Très tôt, la petite fille s’intéresse à l’art et au dessin.

Marquée par la figure d’un père très autoritaire, la jeune fille est en proie à un délire obsessionnel, souffrant d’hallucinations visuelles. Elle mène des études d’art, malgré l’opposition de ses parents, et commence à exposer son travail, bien que peu de femmes soient élevées au rang d’artistes dans un Japon conservateur. Elle fait du principe de l’accumulation le ressort de son œuvre, et du pois (polka dot) son motif de prédilection.

Soutenue par l’artiste américaine Georgia O’Keeffe, Yayoi KUSAMA arrive aux États-Unis en 1957. Grâce à son nouveau cercle, notamment à Donald Judd, elle expose et conçoit des installations au début des années 1960. Elle crée des environnements peuplés ad nauséam de formes phalliques et molles, confectionnées à l’aide de ses draps ou de vieilles chaussettes.

À partir de 1966, Yayoi KUSAMA organise performances et happenings dans des lieux emblématiques à New York : au Museum of Modern Art, à la Bourse ou à la statue de la Liberté. L’artiste milite pour la liberté sexuelle, le droit des femmes à disposer de leur corps, la libération spirituelle…

Après une période de forte médiatisation, l’artiste connaîtra un essoufflement de sa carrière dans les années 1970. Rentrée au Japon, elle vit depuis 1977 (et à sa demande) dans un établissement psychiatrique, ne sortant que pour travailler dans son atelier.

Les années 1980 remettent l’artiste sur le devant de la scène comme une grande figure de l’avant-garde. Elle est invitée à représenter le Japon à la Biennale de Venise de 1993. Son œuvre fait depuis l’objet d’importantes rétrospectives à travers le monde, attirant des foules de visiteurs, séduits notamment par ses environnements « infinis », envahis de pois, de diodes lumineuses, de ballons ou de motifs psychédéliques. Depuis 2017, un musée lui est consacré dans la ville de Tokyo.