Lady K, l'ultra féminité respectée

Lady K, l’ultra féminité respectée

Lady K est la graffeuse la plus connue, la plus spectaculaire de France et l’une des street artistes les plus renommée internationalement. Elle est la première artiste femme à intégrer le célèbre Crew 156 dans lequel opère JonOne et Psychose. Depuis plus de 25 ans, l’artiste pratique le writing et s’est imposée dans le monde de l’art urbain avec les mêmes armes que ses homologues masculins.

« Je voulais prouver que je pouvais être digne de respect et être capable en tant que femme de rivaliser avec les hommes », affirme t’elle lors d’une interview.

A coups de bombes, inlassablement et frénétiquement, Lady K a graffé, tagué son blaze (pseudonyme) en bonne vandale qui se respecte sur tous les trains, métros et façades. Pour cette Reine de la Lettre, balafrer les murs de sa signature correspond à un acte de démocratie contre la loi imposée par les dominants. En même temps, ces « cicatrices » qui troublent la ville rendent cette dernière souvent plus belle et joyeuse. C’est pourquoi la street artiste clame haut et fort : « J’enfreins le code civil avec art ! ».

Travailler sur la lettre repose pour Lady K sur une démarche autant  politique qu’artistique.

Au-delà du writing

 

En parallèle de ses recherches sur la lettre, Lady K investit depuis 10 ans le champs des sciences et étudie la porosité entre l’art urbain et les mathématiques. Les opérateurs abstraits empruntent les codes du street art pour constituer une esthétique nouvelle et unique que l’on retrouve sur ses toiles à la galerie d’art Le Comoedia ou sur les murs du CSNSM le Laboratoire de Sciences Physiques Pluridisciplinaire à Orsay ou encore sur l’un des accélérateurs de particules à l’Université Pierre et Marie Curie de Jussieu à Paris.

Lady K, féminine et féministe

 

La street artiste revendique depuis ses débuts l’ultra féminisation de ses tenues et de ses performances. Elles sont clairement une ode à la liberté et au choix. Elle affirme dans sa monographie : « La façon dont je suis habillée fait partie de moi, au même titre que mes dessins. […] Les femmes doivent être plus présentes dans l’art urbain. Il y a 20 ans, je taguais partout en vandale, être une fille dans ce milieu était une performance en soi. Porter des vêtements féminins relève de l’exploit car cela multiplie les risques. »

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