ORLAN, en majuscules

ORLAN, en majuscules

ORLAN

Grande artiste française et reconnue à l’international, ORLAN refuse de rester dans les rangs depuis les années 1960. Éclectique, elle travaille aussi bien la photographie et la performance que la 3D et la réalité augmentée. Elle se penche sur les techniques scientifiques et médicales telles que la chirurgie ou encore les biotechnologies durant sa carrière. ORLAN toujours subversive lutte contre la tyrannie de la beauté du corps féminin imposée par les hommes. Son corps est un continuel champ d’expérimentations artistique et politique. Elle met en scène 7 opérations chirurgicales qu’elle filme et se fait greffer des petites « cornes » au-dessus des sourcils.

Les oeuvres d’ORLAN sont à découvrir en exclusivité à la galerie, et disponibles à la vente.

ORLAN interroge le statut du corps de la femme, ce qu’il est réellement ainsi que les pressions politiques, religieuses et sociales qu’il subit. Son engagement, sa liberté et son féminisme font partie intégrante de son œuvre plastique, dans laquelle elle défend des positions, innovantes et subversives.

 

©ORLAN, courtesy C&B.

Ces oeuvres qui ont fait scandale…

En 1977, ORLAN présente à la FIAC de Paris Le Baiser de l’artiste, oeuvre qui fait scandale tant pour la performance de la jeune femme (haranguant la foule et vendant 5 francs ses baisers aux visiteurs de la foire), que pour les messages qu’elle fait passer. Cette oeuvre en deux parties, composée d’un autel à la gloire de Sainte ORLAN, à qui l’on peut mettre un cierge, et d’un mannequin de bois derrière lequel venait s’installer l’artiste, lui coûte son poste d’enseignante aux Beaux-Arts. Avec Le Baiser de l’artiste, ORLAN démontre sa volonté de sortir du cadre et explore deux des dimensions de son être : la madone et l’amazone.

Entre 1991 et 1993, ORLAN subit une dizaine d’opérations esthétiques, toujours dans l’objectif de créer un être nouveau, semblable à nul autre, et de sortir du cadre imposé. Ces opérations sont documentés en temps réels et suivies d’une série de linceuls chirurgicaux et de montage photographiques, les Self-Hybridation.

Techniques scientifiques, biotechnologies et expérimentations corporelles

Pour défendre ses engagements et dénoncer les carcans sociaux, le propre corps d’ORLAN devient médium de son art : grâce aux évolutions des techniques scientifiques, et notamment à la chirurgie, l’artiste redessine sa plastique, afin de sortir du cadre, imposé par la société : « on n’a pas un corps, on a des corps » déclare-t-elle. Cette démarche va briser, dans les années 1990, l’image idéalisée de l’apparence féminine et les diktats pesant sur le corps des femmes.

ORLAN va plus loin dans sa démarche d’expérimentation corporelle et propose un autre standard de beauté, en créant la série des Self-Hybridation, une collection de montages photographiques dans laquelle elle croise des parties de son visage et de son corps avec notamment des portraits célèbres de l’Histoire de l’Art, comme ceux de Jacqueline Rocque et de Dora Maar par Picasso. Ces hybridations ont également pour objectif de remettre en valeur des femmes qui furent tout aussi importantes pour l’Histoire de l’Art que les hommes qu’elles ont côtoyé, mais qui ont été progressivement oubliées, au profit de leurs homologues masculins.

Ces dernières années, ORLAN renouvelle ses expérimentations corporelles et fait appel aux biotechnologies, afin de mélanger en laboratoire son ADN avec celui d’autres espèces, végétales et animales.

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