Brest. Avec Éléments, les artistes ambitionnent un retour à l’essentiel

Brest. Avec Éléments, les artistes ambitionnent un retour à l’essentiel

Brest. Avec Éléments, les artistes ambitionnent un retour à l’essentiel

La galerie d’art Le Comœdia met en lumière sept artistes à travers une exposition de 110 œuvres qui se décline en deux parties pour explorer la pluralité de leurs visions autour des éléments.

 

“ Éléments au pluriel glorifie les quatre éléments plus un cinquième, celui des éléments urbains et architecturaux, ​résume la galeriste Adeline de Monpezat. Comme une envie de revenir à l’essentiel, à la matière, pour ces artistes. La nature, l’environnement, le volume et l’architecture d’un point de vue artistique représentent les principaux points d’ancrage de l’exposition.”

 

Deux nouveaux artistes

Deux nouveaux artistes intègrent la galerie d’art de Brest (Finistère), le peintre Yves Picquet et le photographe Matthieu Venot. Le premier a droit à une rétrospective très représentative de son travail sur 25 ans. L’artiste, longtemps sérigraphe de métier, ne cesse de développer “la pratique du recouvrement, de l’effacement, du pli et dépli ou encore du froissage​.” Yves Picquet travaille par cycles, par séries. “Ta marque de fabrique”, ​note Adeline de Monpezat en s’adressant à lui. “Une série en entraîne une autre, mais il y a toujours un début et une fin et tu m’as confié que lorsque les choses deviennent trop faciles, ça sent la fin.”

 

Matthieu Venot est le second nouvel invité de la galerie. Il est photographe. Ses œuvres sont incroyablement urbaines et colorées, proches de l’abstraction. “Avec lui, Brest sort de son gris monochrome, répété à l’envi. Le ciel bleu devient la trame du sujet photographié.” Il offre une vision minimaliste. Ses choix graphiques affirmés séduisent par leur modernité.

 

Autre artiste incontournable, Vincent de Monpezat, aux frontières de l’architecture et du design. L’homme des Tétrapodes cinétiques propose ici une nouvelle série issue d’un travail de recherche axé sur le recyclage et la transformation. C’est dans une célèbre faïencerie quimpéroise qu’il a trouvé l’inspiration en y récupérant une cinquantaine de moules en plâtre à l’abandon. Les résultats artistiques sont convaincants et offrent une belle mise en abîme. Une de ses pièces a même déjà acquis le statut de star. En effet, Moule 2 a été prêtée pour le prochain film de Yann Gozlan, le réalisateur de Boîte Noire.

 

Impossible d’oublier Les Cormorans de la sculptrice Martine Kerbaol. Après avoir longtemps travaillé différents matériaux tels que la terre et la cire, le bronze s’est imposé à elle. J’avais envie d’affiner, d’être au plus près du croquis, ​précise-t-elle et le bronze permet ce rendu tridimensionnel​. On aime l’élégance de ces sculptures majestueuses.

 

À noter enfin, les jeux d’équilibre et de déséquilibre à travers les sculptures d’acier de Jean-Bernard Susperregui. Un savant dialogue entre les éléments et les formes.

 

À voir jusqu’au 29 octobre, Éléments partie I. Du 10 novembre au 17 décembre, Éléments partie II. Galerie d’art Le Comœdia. Deux visites guidées sont également prévues, le samedi 8 octobre, à 11 h, avec Yves Picquet et le samedi 15 octobre, à 11 h, avec Vincent de Monpezat. Inscription sur www.artcomoedia.fr Tarif : 10 €.

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