Brest. « Le noir, pour moi, c’est le dessin »

Brest. « Le noir, pour moi, c’est le dessin »

L’espace d’art le Comœdia à Brest (Finistère) accueille une exposition collective, sur le thème de la couleur noire.

C’est une facette inattendue du travail de Loïc Madec que le spectateur peut découvrir au Comoedia. Installé à l’Aber-Benoît, ce plasticien, davantage connu pour ses couleurs, ne présente que du noir et blanc. Et pourtant, c’est toujours lui. « Le noir, pour moi, c’est le dessin. Ce sont d’ailleurs tous des dessins, soit des fusains, soit des lavis d’encre de Chine et fusain, soit des pochoirs  que je montre ici. Accompagnés de quelques céramiques », explique cet artiste à l’œuvre foisonnante. Le fusain est une matière qu’il aime particulièrement « parce qu’elle est ingrate et qu’elle permet d’obtenir des rendus extrêmement riches », précise-t-il également. Parmi les œuvres qu’il expose, on retrouve le fusain qu’il associe avec le lavis, mais aussi à travers des œuvres plus abstraites comme ses études de caractères de couverts, « à travers une ménagère ». Magnifique travail d’épure qui ne peut que faire sombrer le spectateur dans la contemplation.

Loïc Madec revient sur les qualités et son amour du fusain. « Avec lui, toutes valeurs peuvent être possibles, tout en laissant le dessin perceptible. » Nous retiendrons ici un lavis assez récent, dont la genèse s’ancre à partir de « cette expédition particulière », c’est-à-dire cette décision que Louis XVI avait prise d’envoyer une escadre aux Etats-Unis » Son travail tourne autour d’un drapeau qu’il a fait réaliser à l’occasion de l’arrivée de L ‘Hermione en juillet 2015. « Ce que nous voyons en est la base qui n’a jamais été montrée », insiste l’artiste. La force narrative de cette œuvre est très évidente. Aux côtés de ce lavis, preuve de la grande richesse et de l’extrême diversité de l’œuvre de Loïc Madec, des dessins montrés à Boston dans le cadre travail sur l’opéra qui a duré cinq ans. Deux fusains illustrant Esclarmonde de Massenet et Turandot de Puccini.

Des empreintes de Vanités également qui sont en fait des pochoirs. Et des céramiques, au rez-de-chaussée de ce somptueux espace d’art, sous forme de trois triptyques. Sur la nature. Mais quelle que soit la recherche engagée, on devine la filiation dans le travail de Loïc Madec.

Jusqu’au samedi 25 janvier, au Comoedia, 35, rue du Château. Entrée libre du jeudi au samedi de 14 h à 18 h ou sur rendez-vous.

 

Retrouvez cet article sur le site de Ouest-France

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