Le Comœdia côté nature
Quand la nature déborde des cadres de l’art. Tout un programme pour la nouvelle exposition collective de la galerie d’art Le Comœdia à voir jusqu’au 21 février.

Quatorze artistes composent Nature Double, à voir à la galerie d’art Le Comoedia. Pourquoi ce titre? «ll existe plusieurs dualités dans cette exposition. D’une part, le paysage a travers les tableaux, de l’autre le bestiaire dans les sculptures », explique la directrice, Adeline de Monpezat. « Et pour la première fois en galerie d’art, un créateur botaniste ». Un pas de côté qu’affectionne particulièrement l’équipe.
La dualité ne s’arrête pas là. « Ces deux genres que représentent le paysage et la sculpture animalière dans l’histoire de l’art ont connu la même évolution », poursuit-elle. Il a fallu attendre le XIX’ siècle pour qu’ils deviennent autonomes et majeurs. Aujourd’hui, la question ne se pose évidemment plus. Voilà des genres qui affichent clairement une belle reconnaissance.
Enfin, Natura Double évoque l’ambivalence de la nature. « Elle est à la fois source de beauté et de contemplation, mais aussi questionnement quand I’Homme agit sur elle ». Des préoccupations que l’on retrouve chez les artistes exposés.
Trois axes
Cette exposition s’articule autour de trois axes. La force des éléments, « la nature comme énergie visible et invisibles ». La nature rêvée, « avec de la narration, des souvenirs, des états intérieurs ». Le naturel et I’hybride, « où il est question des frontières entre le vivant et l’artifice, chimères et mutations ». Parmi les nombreux artistes exposés, on retient le travail de Loïc Madec.
«Une réflexion sur la peinture japonaise, la lumière et la couleur en à-plat, pour donner une illusion différente de ce qu’on connait chez nous », détaille l’artiste.
Kouka Ntadi, pour sa part, donne à voir sa forêt. « Je me suis aperçu de la crainte qu’elle provoque dans l’inconscient collectif. La couleur bleue que je lui ai donnée la rend surréaliste. Elle nous fait sortir de cette peur comme dans un rêve .. »
Benjamin Deroche s’attache à la notion d’artifice dans le paysage. La sculpture La Mère de Vincent de Monpezat nous parle d’emprise et de protection. Une sacrée dualité pour cette mère louve. Dominique Cresson
Jusqu’au 21 février, du jeudi au samedi de 14h a 18h à la galerie d’art
Le Comoedia, 35 rue du Château & Brest. www.artcomoedia.fr
