L’art de la rue recouvre les murs du Comoedia

L’art de la rue recouvre les murs du Comoedia

 

Une exposition-vente incontournable de street art réunira 130 œuvres de douze artistes de renommée nationale et internationale, à Brest (Finistère). Un hommage unique au graffiti et à l’art de la rue. À découvrir jusqu’au 2 mai 2020.

Protéiforme, populaire et longtemps considéré comme un art éphémère, voire un acte de vandalisme, l’art de rue a peu à peu gagné ses lettres de noblesse. Aujourd’hui, il est considéré comme un art majeur qui séduit autant les collectionneurs que les musées. Espace d’art contemporain ouvert à toutes les tendances, le Comoedia a voulu rendre un hommage à ces artistes de talents.

Avec l’aide de Nazeem, le pape du street art brestois, l’équipe du Comoedia, à Brest (Finistère) a rassemblé des œuvres de toutes techniques et tous styles, des pionniers aux plus jeunes. « Toute la difficulté pour ces artistes consiste à passer d’un art de plein air sur des supports souvent monumentaux à un art d’intérieur beaucoup réduit », explique Adeline de Monpezat, responsable de la programmation du Comoedia.

Des œuvres phares

Bernard Quentin exposera une œuvre de 1962. Miss Tic, seule femme exerçant l’art du pochoir dès 1985, nous présentera des parpaings, des briques et des toiles mettant en valeur son féminisme et ses engagements.

Richard Di Rosa, artiste majeur de l’art contemporain, nous étourdira avec ses sculptures anthropomorphiques. La nouvelle génération sera représentée par Astro et son œuvre « Pyramidal » exposée au Musée de Calais aux côtés de Banksy, JonOne, 13Bis, Levalet, Soone, Soemone, Outsider, Wen2 ou Cyklop et ses potelets anti-stationnement.

« CyKlop nous a offert une œuvre phare pour cette exposition, note Lucille Fontaine, assistante de galerie. Un potelet de Brest transformé en Capitaine Haddock vendu avec son indissociable bouteille de whisky. »

 

Un panorama complet de l’art urbain

L’art urbain recouvre en réalité des cultures, techniques et supports bien différents. 13Bis et Levalet appartiennent aux collagistes mais aussi aux figuratifs, comme Soone et Wen2 qui utilisent des matériaux aussi divers que le bois, la mosaïque ou un conteneur à poubelle…

Reso, Someone ou Outsider (un dyslexique obsédé par l’écriture) sont issus du mouvement des « writers » et du « wild style ». Un art de la déconstruction des lettres au moyen de bombes aérosols, brosses ou pulvérisateurs…

Des pièces majeures et des œuvres pour toutes les bourses

Si certaines pièces, essentiellement destinées aux collectionneurs, sont en vente à 32 000 €, l’exposition proposera également des œuvres accessibles au plus grand nombre. « Il y aura des photographies d’art du brestois JPH, explique Adeline de Monpezat. Elles montrent le rapprochement improbable entre des graffitis et des sculptures romanes d’églises, au prix de 60 €. »

Pour mieux comprendre ce que recouvre l’art urbain, son histoire et son évolution, deux conférences seront données à la mi-mars par Guillaume Pellay, artiste, expert du graffiti et du street art.

À découvrir jusqu’au 2 mai 2020.

Retrouvez cet article en intégralité sur le site de Ouest-France

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