Le Japonisme se réinvente au Comoedia
Il y a plus de 150 ans, le Japon rompait avec des siècles d’isolement et les Français s’enthousiasmait pour un art si différent du leur. Une passion qui ne s’est jamais démentie depuis.
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, l’ouverture du Japon a permis aux Occidentaux de découvrir une créativité artistique remarquable et différente. Les œuvres d’Hokusai, d’Hiroshigue, ou d’Utamaro séduisent les collectionneurs et critiques d’art comme Edmond de Goncourt, Emile Guimet – dont le don de sa collection a permis la création du musée parisien qui porte son nom – ou Philippe Burty, inventeur du terme « Japonisme »-, font la fortune des marchands d’arts – Siegfried Bing et Hayashi Tadamasa – et inspirent les artistes, à commencer par Claude Monnet pour la création de son extraordinaire jardin avec ses nymphéas importés et son pont japonais. Si le mouvement à durée une quarantaine d’années, le pays du soleil levant, toujours novateur, n’a cessé de donner des idées aux créateurs contemporains.
Un souffle nouveau
La galerie brestoise a eu l’excellente idée de réunir huit artistes français nourris de la tradition japonaise mais aussi des mangas, des dessins animés et des jeux vidéo, réinterprétant des techniques ancestrales comme la cuisson raku des céramiques (Mélanie Bourget), détournant les grand maîtres des estampes (Ads Libitum) ou revisitant (les Maneki-Neko de Lalasaidko ou les Sakura de Pakone). L’exposition présente également le travail de cinq artistes japonais issus de la Pop culture de leur pays. Au total, plus de 150 œuvres originales sont exposées et proposées à la vente.