Quatorze artistes livrent leur vision de la nature dans une expo à la galerie Le Comœdia à Brest
Nature double, la nouvelle exposition collective de la galerie Le Comœdia à Brest (Finistère), se joue des codes de l’art pour en libérer toute la force créatrice. À voir jusqu’au 21 février 2026.
Nature double, la nouvelle exposition collective de la galerie Le Comœdia à Brest s’articule autour de trois axes : la force des éléments,  la nature comme énergie visible et invisible 
 ; la nature rêvée,  avec de la narration, des souvenirs, des états intérieurs 
 ; le naturel et l’hybride,  où il est question des frontières entre le vivant et l’artifice, chimères et mutations »,
commente Adeline de Monpezat, la directrice. Le décor est planté, entre paysage et bestiaire. Le visiteur n’a plus qu’à déambuler au milieu d’une sélection de 120 œuvres des quatorze artistes invités par la galerie.
On y trouve aussi les créations d’un botaniste brestois, Guy Piret, une première dans ces lieux. Depuis presque vingt ans, il façonne des parterres et des jardinières, en s’inspirant des fonds marins et des plantes succulentes. Ses œuvres sont à mi-chemin entre sculpture et installation contemporaine.
La forêt vue en bleu
Autre artiste à la faconde poétique, Kouka Ntadi, qui donne à voir, entre autres, sa vision de la forêt.  Je me suis aperçu de la crainte qu’elle provoque dans l’inconscient collectif. La couleur bleue que je lui ai donnée la rend surréaliste. Elle nous fait sortir de cette peur comme dans un rêve. 
Le peintre sculpteur Matthieu Dorval explore également les bleus. Le Brestois est profondément marqué par la force des éléments, en particulier la mer qu’il réinvente au gré de son imaginaire. Benjamin Deroche s’attache à la notion d’artifice dans le paysage, à son côté magique. « Nature Double, pour moi, c’est le fait de documenter un espace et de faire en sorte qu’il y ait une sorte de féerie, de frôler une spiritualité laïque. »
À travers le travail de Loïc Madec, on retient  une réflexion sur la peinture japonaise, la lumière et la couleur en à-plat, pour donner une illusion différente de ce qu’on connaît chez nous ».
Côté sculpture, Vincent de Monpezat entraîne les visiteurs dans une puissante dualité, à travers La Mère, une sorte de louve qui parle d’emprise et de protection.
Au-delà de la réflexion esthétique, l’exposition fait également place aux questions que pose l’intervention de l’homme sur la nature,  une nature sous tension, entre beauté et vertige écologique 
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