Quatre choses à savoir sur l’artiste brestois Wen2

Quatre choses à savoir sur l’artiste brestois Wen2

Artiste issu des cultures urbaines mais traçant un sillon résolument écolo, Wen2 est aujourd’hui l’un des peintres brestois les plus en vue. Il expose jusqu’au 25 juillet au Comoedia aux côtés de onze autres street-artists de renom.

1. Ses « bouts de ville » sont autant d’odes à la nature

Ils sont devenus sa marque de fabrique, sa signature graphique : depuis ses « vrais » débuts artistiques en 2001, Wen2 (prononcer « WenTwo ») multiplie des scènes de « villes qui volent » ou de « bouts de ville déracinés ». Un art multisupports, ayant toujours évolué dans le temps et qui trouve ses racines dans le Brest palimpseste. Une façon, aussi, pour ce graphiste de profession âgé de 44 ans, sensible à la collapsologie et féru de permaculture, de rappeler que « derrière le béton, la nature reprend toujours ses droits » et de dénoncer, de manière bien plus poétique que politique, l’industrialisation excessive et la consommation de masse.

2. Sa cote monte en flèche

S’il a « beaucoup traîné son skate » dans les rues de Brest dans les années 90, une époque où il baignait dans le graff et le hip-hop, son univers artistique est empreint de celui d’Akira et des mangas japonais. Des influences qu’on retrouve dans toutes ses créations, qu’elles soient fresques murales (rue de Sébastopol, aux jardins de Kervallon…) ou toiles, peintes à l’huile ou à l’acrylique. Des oeuvres que l’intéressé a exposées en France (Brest, Paris, Lyon) ou à Bristol, en Angleterre, où elles ont parfois atteint plusieurs milliers d’euros.

Une cote grandissante ces « deux ou trois dernières années », comme l’intéressé le constate lui-même, et que prouvent aussi les quelques ventes qu’il a réalisées en enchères publiques (qui restent la référence pour établir la cote d’un artiste). Ce qui lui permet de figurer « parmi les artistes peintres brestois qui comptent aujourd’hui » selon Me Cosquéric, commissaire-priseur établi rue Traverse.

3. Il expose au Comoedia aux côtés d’artistes de renommée nationale et internationale

L’exposition-vente que propose jusqu’au 25 juillet (date repoussée du fait du confinement) l’Espace d’Art Le Comoedia rassemble des artistes tels que Miss Tic, pionnière du pochoir en France, Astro, dont l’un des trompe-l’oeil vient d’être exposé au musée des beaux-Arts de Calais aux côtés de Banksy et dont les créations sont visibles à Washington, Mexico ou Amsterdam, 13Bis ou les bretons L’Outsider ou Soemone. Autant de références à côté desquelles on retrouve donc le nom de Wen2 au Comoedia, « la galerie la plus prestigieuse m’ayant accueilli », confie l’artiste. L’heureuse conséquence, aussi, de « l’engouement constaté autour du street-art, discipline ayant acquis ses lettres de noblesse depuis quelques années », selon Adeline De Monpezat, responsable de la programmation du lieu.

4. Il signait Wen1 à ses débuts…jusqu’à ce qu’il reçoive un message peu aimable d’un graffeur new-yorkais

S’il signe ses oeuvres Wen2, c’est simplement parce qu’il « (s’)appelle Gwendal (Huet) ». « Nous, les graffeurs, on a un côté mégalo qui consiste à mettre notre pseudo partout. Et on aime bien y rajouter un chiffre pour faire un plus gros graff », explique-t-il, sourire en coin. « Mais je signais Wen1 au début, précise-t-il, jusqu’à ce qu’un New-Yorkais me contacte via MySpace (ce qui situe la date de réception du message, Ndlr) pour me dire que Wen1, c’était lui, et que s’il le fallait, il ferait venir des amis de Paris à lui pour me l’expliquer… ». S’il en rigole aujourd’hui, l’artiste brestois ne cache pas son embarras d’alors. « J’ai contacté Nazeem, le pape du graffiti brestois, qui m’a simplement dit de ne pas chercher les embrouilles et de mettre un 2 ». Une voie de la sagesse dont il ne s’est jamais départi.

Pratique

L’exposition-vente « Art Urbain » se poursuit jusqu’au 25 juillet, au Comoedia situé, 35, Rue du Château. A noter que les visites guidées (par groupe de 9 maximum) du samedi matin ont repris, et que les visites thématiques démarreront d’ici dix jours. Renseignements au 02 98 20 88 92.

Retrouvez cet article en intégralité sur le site du journal Le Télégramme

 

 

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