Trois questions à... Matthieu Dorval

Trois questions à… Matthieu Dorval

Trois questions à… Matthieu Dorval, artiste entre la pointe du Finistère et l’ouest de l’Irlande.

D’où vient cette poésie des éléments qui s’exprime dans vos peintures ?

Le point de départ vient peut-être du plus ancien de mes souvenirs. Mon père s’intéressait à l’ornithologie. Mon frère et moi l’accompagnions dans ses balades. Nous étions seuls sur la falaise, sans doute en Presqu’île de Crozon, face à l’immensité absolue, son intemporalité et la force des éléments. Plus tard, quand j’ai commencé à peindre et que ces paysages se sont imposés à moi, j’ai eu le sentiment qu’il y avait là quelque chose de fondateur dans ma perception du monde.

Cette nature immuable est donc un fil conducteur…

Elle est structurante, tout comme la langue bretonne. Cette intemporalité est fascinante. Quand on est dans ces endroits-là, on apprécie sa solitude et on disparaît quasiment face à l’infinité qui s’offre à nous. C’est une source d’inspiration inépuisable.

…L’envie de voyage, d’aller encore plus loin ?

Je ne suis pas un grand navigateur. J’ai été garçon de cuisine et plongeur à la Brittany Ferries. Mais je n’ai jamais eu de bateau. En revanche, j’ai navigué avec mon père. Il nous a appris où poser un filet, un casier, en amateur. Mais j’ai beaucoup voyagé jusqu’en Chine et je suis un grand marcheur. J’ai longtemps arpenté l’Irlande et traversé la France à pied. J’en ai fait un bouquin. Toutes ces expériences ont évidemment marqué ma peinture à travers les interprétations visuelles que j’ai pu en faire.

Retrouvez cet article en intégralité sur le site du journal Ouest-France

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