James Coignard
Biographie
James Coignard est né à Tours en 1925 et est mort en 2008.
Dans les années 1950, le peintre rencontre Max Papart, Matisse, Braque et Chagall. Les œuvres que l’artiste crée à cette époque ont souvent un caractère narratif.
Il expérimente différentes techniques comme la céramique, la sculpture et le verre, la tapisserie, la gravure au carborundum. C’est ce procédé, inventé par Henry Goetz, qui va propulser la carrière de James Coignard et le faire connaître dans le monde entier.
Vers le milieu des années 1960, James Coignard abandonne les thèmes figuratifs. La figure humaine apparaît tout au plus comme une poupée sans visage, que Coignard lui-même qualifie de marionnette ou de mannequin. Ses « otages » et ses « profils » ne constituent que des fragments de la composition picturale. Ils sont les témoins muets de la transformation de la matière indiquant les traces de l’homme qui a laissé ses traces en forme de graffitis ou d’autres signes. En tant qu’otage de la pérennité, l’homme est également gardien de l’éternité. Cette ambivalence profane/expression du sacré est très caractéristique de l’œuvre de Coignard.
Sa peinture témoigne d’un parfait équilibre entre action et contemplation. Sa forme réside dans la contemplation, qui devient rituel.
Un grand nombre d’œuvre évoquent des pans de mur travaillés par le temps, d’autres semblent représenter de formidables blocs de pierre, vestiges minéraux d’une mémoire paléontologique. La transformation de la matière à travers les âges et l’espace trouve également son expression dans le dialogue intense et réciproque qui s’établit entre l’artiste et la matière, par l’utilisation de collages, de feuilles de bloc-notes recouvertes de peintures, de papiers d’emballages collés et arrachés ensuite.
Durant les années 1980, Coignard habite aux Etats-Unis. A travers l’assimilation créative d’éléments empruntés à différents systèmes de signes placés dans un contexte représentatif, l’artiste entend formuler une matrice « pictographique » cohérente. Des éléments scripturaux (lettres, chiffres, flèches) ou de formes géométriques (carrés, cercles, triangles) opèrent comme vecteur de l’émotion et constituent les composantes d’un vocabulaire métaphorique. Ce qui intéresse l’artiste c’est la visualisation d’un code abstrait qui lui permet d’installer un dialogue avec le public au-delà de toute limite linguistique.
Dans les années 1990 il se réinstalle en France : ses ateliers sont à Cannes et à Antibes. Pendant ces années il exécute de nombreuses sculptures en bronze et en verre à Murano.